TRANSITION ENERGETIQUE ET EXCELLENCE ENVIRONNEMENTALE

Climat Air Energies : état des lieux et orientations

En 2018, le Syndicat ENERGIES VIENNE a coordonné un groupement de commande de prestations intellectuelles pour assister les 5 communautés de communes du département à retenir 3 bureaux d’études spécialistes et indépendants dans les domaines de l’accompagnement (Auxilia) de l’environnement (Atmoterra) et de l’énergie (Akajoule).

L’objectif visé a été l’élaboration des Plans Climat Air Energies Territoriaux (PCAET) en tant qu’outil de planification de la transition énergétique, rendu obligatoire pour les intercommunalités de plus de 20.000 habitants par la loi de Transition Energétique pour la Croissance Verte (TECV).

Le premier plan d’actions établi pour une durée de 6 années, à partir de l’état des lieux des émissions de chaque intercommunalité, vise d’une part à réduire les émissions de Gaz à Effet de Serre pour limiter l’impact des activités et d’autre part à anticiper les nécessaires adaptations aux conséquences du changement climatique.

Sur la base des propositions de ses membres et au regard de ses compétences, le Syndicat élabore des programmes de soutien stratégiques, techniques et financiers.

L’état des lieux dressé par le diagnostic des 7 Plans Climat Air Energie de la Vienne révèle que la consommation totale est composée de :

  • 70% de produits pétroliers (carburants, gaz, fioul) essentiellement pour satisfaire les besoins en matière de transport (personnes, services, marchandises) et pour le chauffage des bâtiments (logements, tertiaire)
  • 20% d’électricité (chauffage des logements et des bâtiments, usages spécifiques dans tous les secteurs)
  • 10 % de bois pour le chauffage

A partir de cet état des lieux et au regard des objectifs de la Stratégie Nationale Bas Carbone (SNBC) établie suite à la signature des Accords de Paris sur le Climat et visant à la neutralité carbone en 2050, repris dans les objectifs du SRADETT, deux objectifs majeurs sont clairement identifiés :

  1. Limiter les consommations d’énergies par la réduction des besoins et le recours aux technologies performantes tout en réussissant la réindustrialisation du pays soit une réduction de 40% par rapport à 2015.
    -> Pour atteindre cet objectif dans le secteur des bâtiments et des logements, il faut réussir l’amélioration de leur performance énergétique et développer l’usage de technologies performantes (condensation, pompes à chaleur, réseaux de chaleur). Pour le secteur des transports, les objectifs seront atteints par des actions simultanées sur la réduction des besoins (télétravail, circuits courts), sur l’organisation (covoiturage, transports en commun) et le développement de la mobilité électrique.
  2. Remplacer les produits pétroliers (carburants, gaz et fioul) par des produits énergétiques non carbonés.

D’après les scénarios de l’ADEME, RTE, Negawatt (…), le profil de consommation en 2050 serait composé de biogaz (biomasse), de chaleur renouvelable (bois) et d’électricité décarbonée. L’électricité pourrait alors représenter 60% de la consommation totale d’énergie (20% aujourd’hui).